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Précipitations importantes : quel effet sur la recharge ?

En octobre, les nappes sont en phase de transition. La végétation entre en dormance et les précipitations s’infiltrent plus facilement à travers le sol jusqu’aux nappes. Il n’aura échappé à personne que nous venons de traverser un épisode pluvieux particulièrement soutenu depuis environ un mois. 

En effet, la médiane des cumuls de précipitations en Alsace entre le 20 octobre et le 20 novembre est de 80 mm (période 1977-2022, source : info-climat.fr). Cette année, sur ce même intervalle de temps il est tombé plus de 250 mm de pluie, soit trois fois plus.

Alors qu’en semaine 42 (16 au 22 octobre), les niveaux de la nappe d’Alsace se situaient globalement sous les normales de saison et plutôt stables, de quelle manière ces fortes précipitations ont-elles rechargé la nappe ? En voit-on déjà les effets ?

Pour répondre au mieux sur les effets de ces précipitations, il convient différencier la situation des secteurs selon leur réactivité.

Certains secteurs sont plus réactifs que d’autres : en cas de pluies abondantes, le niveau monte très vite, mais baisse aussi très vite lorsqu’il ne pleut plus. C’est par exemple le cas du Ried. Actuellement, les niveaux dans ces secteurs sont très hauts et génèrent des inondations par remontée de nappe et débordement des cours d’eau. Mais un arrêt des pluies peut inverser la tendance en fin de mois.

Les niveaux dans les secteurs moins réactifs où la nappe est plus profonde et peu influencée par les cours d’eau, comme dans le sud de l’Alsace, évoluent beaucoup plus lentement. Il faut parfois plusieurs semaines, voire mois, pour que l’eau tombée au sol rejoigne la nappe. Les pluies intenses depuis mi-octobre ne sont donc pas encore arrivées à la nappe. Cette situation contrastée est visible sur la carte de la semaine 46, et rend bien compte de l’hétérogénéité du comportement de la nappe en fonction des secteurs.

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