PFAS : vers une surveillance élargie ?

L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a analysé 142 composés per- et polyfluoroalkylés (PFAS) présents dans les eaux, les sols, l’air, les aliments et divers produits de consommation. À partir de cet état des lieux inédit, elle identifie 105 substances supplémentaires à surveiller et propose une stratégie intégrant désormais 247 PFAS, répartis selon trois niveaux de suivi : 

1.  Surveillance pérenne , pour les substances les plus préoccupantes et récurrentes dans les plans de surveillance nationaux.
2.  Surveillance exploratoire, réalisée ponctuellement,  pour les substances pas ou insuffisamment recherchées aujourd’hui.
3.  Surveillance localisée, pour des substances correspondant à des sources de contaminations locales avérées ou suspectées, que les contaminations soient anciennes ou actuelles.

Ces recommandations visent à harmoniser et renforcer la surveillance dans tous les compartiments de l'environnement, notamment les eaux destinées à la consommation humaine et les milieux souterrains. Ce travail fait écho aux résultats du projet Interreg Rhin supérieur ERMES-ii, qui a mis en évidence la présence généralisée de PFAS dans la nappe d’Alsace, et dont les résultats à l'échelle transfrontalière seront publiés l'an prochain.  

Ces propositions soulignent la nécessité d’une approche toujours plus coordonnée entre recherche, surveillance et prévention des émissions à la source.

Ressources : 

La publication sur le site de l'ANSES

Les résultats ERMES-ii pour l'Alsace (dont les PFAS)